Après une formation F4 (batiment et Travaux Publics), un échec au bac, une courte carrière en fumisterie industrielle, et un très bref passage comme magasinier, je suis entré à France Télécom, qui pour la petite histoire s'appelait encore Direction des Télécommunications.
C'est là qu'après quelques années passées au poste de technicien des installations téléphoniques, en clair dans les centraux téléphoniques, que j'ai contracté le virus de l'informatique.
Tout ceci avait d'abord commencé par une initiation au microprecesseur. On ne parlait pas encore trop de micro-ordinateur, alors pourtant que le premier micro-ordinateur venait de sortir: l'IBM-PC.
Ensuite, après une formation E10N3, où l'informatique commençait à prendre une part importante, sont arrivés à France-Télécom les premiers micro-ordinateurs, et là, tout c'est enchaîné...
Je sais que les afficionados actuels de l'informatique qui n'ont jamais connu MS-DOS ou Unix, sont à des siècles de s'imaginer ce que pouvait être un système d'exploitation uniquement en mode caractère, mais c'est pourtant par là que j'ai commencé, et je dois dire que c'est une formidable formation qui permet de savoir utiliser des solutions efficaces que les utilisateurs de systèmes graphiques sont souvent malheureusement incapables d'utiliser.
Et j'ai donc commencé par l'utilisation de MS-DOS 2.0, dans lequel je me suis engouffré, en étudiant les structures du système de fichiers, et en touchant un peu à l'assembleur. J'ai ensuite pratiqué les version 3.0, 3.1 qui ont apporté un début de gestion du réseau. Je passe enfin sur la version 4.00 qui était pourrie de chez pourrie, la version 5.00 qui n'était qu'une correction minimale et insuffisante de la version précédente, et il a fallu attendre la version 6.00 et plus spécialement la version 6.12, au demeurant la dernière version de MS-DOS, pour qu'on retrouve une version performante.
En parallèle est arrivé Windows, je n'ai connu que la version 2.03, mais elle était si malcommode (pâle copie du MacIntoch), que je n'ai pas à regretter d'avoir raté la version 1.00.
J'ai ensuite bien sûr utilisé la version 3.00, et surtout la 3.10 dite Workgroup qui elle aussi géraient le réseau, et là aussi, j'avais pas mal gratté et bricolé derrière le système que je commençais aussi, à l'instar de MS-DOS, à maîtriser parfaitement.
Aussi, quand est venu Windows 95, j'ai retardé un maximum le déplaisir de l'utiliser. Lors de l'achat de mon premier ordinateur, je suis bien sûr passé à Windows 98, puis Windows 98SE qui a été ma version préférée. Je suis ensuite passé, par l'utilisation professionnelle, à XP Pro. Avec le recul, c'est probablement la version la plus aboutie, mais je n'aborde pas ici ce qui est et sera toujours le problème majeur de Windows: la sécurité. Je tiens aussi à signaler la piètre qualité des versions familiales, toutes versions confondues.
En parallèle à tout çà, j'ai bricolé aussi un peu sous Unix SCO, système d'exploitation professionnel, multitache et multi-utilisateur, mais pas encore en mode graphique.
Enfin, est arrivée l'horreur Vista, puis le gros bousin Seven. Vista, j'y ai mis les mains deux fois, mais çà m'a tellement dégouté que çà m'a fait passer l'envie de recommencer. Quand à Seven, je ne l'aurai connu que contraint et en fin de carrière, pendant un an environ, mais avec un déplaisir certain, et de toute façon, j'avais alors déjà fait mon choix pour un système aussi performant, plus robuste et surtout libre, j'ai nommé Linux, et Ubuntu bien sûr (mais ce n'est pas la seule distribution).
Je parle ici de logiciels de programmation, car pour le reste, je me démarque peu des autres utilisateurs.
J'ai tout d'abord débuté sur un Thomson MO5 un petit ordi sans écran avec processeur Motorola 6809, mais c'est tout ce qui était alors disponible dans le domaine familial, et le seul langage disponible était le basic. Ensuite je me suis amusé sur un Leanord SilZ4, un ordi sous CP/M avec un micro-processeur Z80, en assembleur. C'était un ordinateur du domaine professionnel, et qui pesait un maximum, car tout était en métal et qui était équipé de lecteurs 8 pouces. D'ailleurs, le système était sur disquette aussi, mais le processeur était un Intel 8088/8086 cette fois.
Quand ensuite, l'ai eu mon premier PC équipé d'un Intel 8086, excusez du peu, j'ai commencé à programmer en DBaseII puis rapidement en DBaseIII+. Ce language était tout d'abord un gestionnaire de base de données, et était un language de programmation permettant d'écrire des applications autour de ces bases de données. C'était un language interprété, et donc par conséquence assez lent, et c'est avec un certain plaisir que j'ai ensuite utilisé Clipper pour compiler mes applications. Je me suis aussi, pour Clipper, remis à faire de l'assembleur et j'ai aussi un peu joué avec le language C.
Après mon passage sous Windows, J'ai abandonné Clipper car il n'était pas graphique, mais texte, et la version Windows nommée Aspen etait hors de prix, et peu performante. D'ailleurs, cette version a rapidement fait un flop et a disparu.
Parallèlement à tout çà, j'ai ré-écrit une application que j'ai compilée avec QuickBasic. Mais tout ceci était vraiment la fin de ma période de développement, car en mode caractère, et d'un monde qui disparaissait tout de même un peu.
Et, s'en est suivi une période relativement longue ou je n'ai plus écrit une ligne de code, car je n'avais pas d'outil pour programmer en mode graphique, et de plus, la technologie de programmatin avait pris un sacré coup de jeune (et moi un coup de vieux) avec la programmation objet, que j'avais à peine effleurée sous Clipper, mais que je n'ai jamais vraiment pu maîtriser. J'avais bien aussi taté à un langage de script nommé Visual DialogScript, mais il était propriétaire, et somme toute assez limité.
Et il a fallu que je passe sous Linux, pour découvrir Harbour, un compilateur libre compatible Clipper (enfin presque), et qui genère des applications en mode graphique ou console, et qui tournent sous Windows ou Linux. Bref, tout ce que j'avais toujours attendu. J'ai donc modifié une ancienne appli ecrite en Clipper 5.01 et l'ai compilé pour Linux. Pour le moment, cette application (un logiciel de mots-croisés) ne tourne qu'en mode console, et je ne suis pas encore en mesure de la modifier pour qu'elle fonctionne en mode graphique, mais je ne désespère pas...
Il ne faut pas réver, mes neurones ne sont pas aussi alertes qu'il y a quelques trente années, et ils n'iront pas en s'améliorant, mais c'est la vie, il faut faire avec. Aussi, je m'attèle maintenant à des entreprises bien plus simples, mais non sans intérêt.
Je me cantonne donc à des shells bash, à des scripts d'installation, ou encore quelques utilitaires en harbour pour gramps, par exemple.
Le reste de mon activité se cantonne dans l'aide gratuite aux utilisateurs que je pousse à migrer sous Linux, et bien sûr sous Ubuntu.